Bienvenue sur le blog de Stéphane Pion

Alone on the River

Alone on the River
Le film documentaire de notre expédition au coeur de l'Himalaya en vente ici

lundi 20 mai 2013

Nepal 2012

L'expé ultime sur la Langu Khola
 Nepal 2012



En Octobre dernier, je me suis envolé pendant 5 semaines pour le Népal avec Raphael Thiébaut, Fransesco Salvator (Ita), Ron Fischer (Sui) et Jakub Sedivy (Cze) pour une des expédition les plus incroyable que j'ai pu faire dans ma vie de kayakiste. Voici un résumé rapide de ce voyage, l'histoire complète se trouve dans le "Canoe Kayak Magazine" N°229 (en vente en librairie) ansi que le magazine international "Kayak Session"





C'est à Katmandou, capital du Népal que toute l'équipe c'est rejoint  afin d'organiser les permis, l'alimentation, le matériel nécessaire et le plus important les porteurs car sans eux cette expédition n'aurait pas été possible... Une fois tout ficelé, nous prenons le bus en direction de Pokhara ou nous passerons notre dernière nuit dans un vrai lit, où nous mangerons un dernier steack et où on jouera au billard en buvant une bière.

Le lendemain, nous sommes partis pour notre aventure. Nous avons loué un  4x4 pour rallier la ville de Jomsom située à 2800 m  d'altitude où avons commencé notre treck. Il a fallu 9 jours  pour atteindre l'embarquement de la rivière Lângu Khola dans la région du Dolpo. Nous avons marché pendant plusieurs jours à plus de 4000 m d'altitude avec certain col à plus de 5000 m et le plus haut col était à 5560 mètres!


Le paysage était incroyablement beau, mais aussi très épuisant, se battre non seulement avec l'altitude, mais aussi avec le froid des nuits et des températures allant jusqu'à -20 ° C!
Ce treck a été l'une des choses les plus merveilleuses et époustouflante que j'ai jamais fait dans ma vie...





Nous sommes le 4 Novembre et nous mettons enfin nos kayak à l'eau à 4600 m d'altitude, la glace couvrait les berges et certaines parties de la rivière était entièrement bouchée par 20 cm de glace sur quelques dizaines de mètres. Chaque petit affluent que nous croisions faisait gonflé la rivière et nous permettait de naviguer s'en avoir peur de casser nos kayaks chargés à bloc (environ 20 kgs de bouffe et matos en plus) mais certain kayak n'ont pas résisté. Les nuits étaient plutôt fraiches et notre première préoccupation était de faire du feu lorsque nous arrivions sur un camp, pour nous réchauffer dans un premier temps puis faire cuire le thé et manger des tonnes de riz, notre alimentation principale durant ce voyage. Dans la région du haut Dolpo, le bois se fait rare et c'est avec des crottes de Yak et de mules que nous alimentions le feu. Les soirées etait relativement calme, chacun etait dans ses pensées à regarder les flammes ou à contempler le ciel étoilé. J'avais même l'impression que je pouvais touché les étoiles tellement elle me semblait proche.


Chaque matin était une épreuve pour nous tous, car il fallait se réchauffé, s'alimenté et se preparé psychologiquement avant d'aller affronter les rapides de classe IV V avec parfois de gros siphons qui  barraient totalement la rivière. Les jours passaient mais ne se ressemblaient pas,  la rivière devenait de plus en plus grosse à chaque confluences et à la fin de ces 19 jours nous nous sommes retrouvés avec environ 600 M3/s...




Nous avons pagayé à travers un paysage magnifique et extraordinaire, nous avons fait la connaissance d'un peuple caché au milieu de ces gigantesque canyons qui n'avait jamais vu d'étranger auparavant. Cela fait chaud au coeur lorsque des personnes courent vers vous et vous invitent pour le diner du midi, pommes de terre bouillies et massala (épice Népalaise).

Nous avons parcouru environs 550 kms de rivière et descendu 4400 m de dénivelé négatif, l'arrivée au village de Chisapani près de la frontière de l'Inde fût une immense joie pour tous et nous n'avions qu'une idée en tête MANGER !!!


Mais au Népal il y a toujours un mais, si l'aventure sur l'eau est belle et bien fini il nous restais la plus dure et la plus longue des missions, environ 24 heures de bus Népalais pour rentrer sur Katmandou...
Mes os s'en souviennent encore...


 C'est la plus dure, la plus longue, la plus difficile et la plus dangereuse expédition que j'ai jamais faite a ce jour, encore un belle experience sportive et surtout humaine à travers un pays pauvre mais tellement chaleureux...

Aime la nature et la nature t'aimera...

Un Grand Merci a Sandiline, Kober, Liquidlogic ainsi que TEVA pour leurs soutiens

Stéphane Pion
                                                    

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